L'espace est la métaphore de la vraie nature des choses et de l'esprit, tant dans le bouddhisme que dans le Vedânta. L'espace, en effet, est insaisissable, inconcevable, infini. Ne rien trouver quand on cherche un "Soi", une essence, c'est trouver l'essence des choses, pareille à l'espace. On reconnaît ainsi l'espace infini, sans formes.
La culture générale ? C'est du racisme !
C'est du moins, ce que semblent croire ceux qui ont supprimé la culture générale des concours de l'administration et de Science-po, tout comme l'histoire disparaît de l'enseignement des séries scientifiques, tout comme les terminales littéraires se vident chaque année un peu plus...
L'expérience mystique est celle de l'absolu tel qu'il rayonne à travers nous.
Mais quel est le rapport de cette expérience avec la morale ?
Non pas le dharma du Bouddha (ou plutôt des Bouddhas, aussi nombreux que les grains de sable du Ganges). Mais la notion, telle qu'elle est apparue en Occident.
Il y a trois façons de se taire dans le recueillement.
La première, quand tous les phantômes, toutes les imaginations et toutes les espèces des choses visibles cessent dans l'âme, en sorte qu'elle se tait à tout ce qui est créé et demeure endormie pour toutes les choses temporelles, et qu'ainsi, nous taisant au-dedans de nous, comme le dit St Grégoire, nous nous recueillons au-dedans de notre âme, pour contempler notre Créateur, ne désirant aucune chose de ce monde (...).
Les croyants parlent de prier. On croit que prier, ou faire oraison, c’est demander quelque chose à Dieu. Or,
L’oraison n’est pas parfaite lorsque le solitaire connaît ce qu’il fait quand il prie »
Dit Saint Antoine
Commenté par Saint Barthélémy des Martyrs :
Non-dualité. Unité. Soit. Mais qu’est-ce qui n’est pas « deux » ? Qu’est-ce qui est « un » ?
Je me suis laissé dire qu'un des lamas dont je parlais dans ce billet a été révoqué. Ce qui m'étonne, c'est que l'autorité révocatrice - à savoir un prince-lama célèbre institué par un empereur chinois - est un adepte notoire des hôtels de luxe de New Delhi et autres lieux d'ascèse...
"Ne rien faire, laisser faire" pourrait résumer la pratique de la méditation. Il ne faut donc surtout pas faire quoi que ce soit.
Mais comment faire ?
Quand on lit des textes des philosophies de
l'Inde, il se passe la même chose que pour toute autre philosophie : il y a
d'une part les arguments intéressants, mais que l'on a tendance à oublier et,
de l'autre, les arguments qui nous marquent à jamais. Ce sont les arguments
puissants, les dieux des univers de la dialectique. Ainsi, les Tibétains
nomment "éclats de diamant" les arguments les plus forts de Nâgârjuna.
Voici ceux qui
m'ont marqué :
1. Rien n'existent
en dehors de la conscience, car rien n'est perçu ni conçu sans elle.
2. La conscience ne
Qui n'a pas rêvé de bouger comme les héros de Tigre et Dragon ?
Ce style corporel
est typique de la "famille interne" des arts martiaux de Chine.
Shaolin est la Mecque de l'externe. L'équivalent pour l'interne, c'est Wudang. Site magnifique, classé UNESCO, etc. Encore
relativement protégé des touristes. Plusieurs "écoles" se réclament
là de prestigieuses traditions, dont celle de Zhang Sanfeng, fondateur mythique du tai ji quan.
Le Yogavasistha est à la non dualité ce que les Mille et une nuits sont à la littérature : un océan de près de 30 000 vers rempli d'histoires dans les histoires. Le récit-cadre est la dépression du prince Râma. Or ce prince est un avatar de Dieu, l'Omniprésent (Vishnu) qui s'est fait homme pour... sauver tous les hommes de leur propre folie. Mais il s'enfonce dans une terrible