Au fond, qu’est-ce qui nous empêche d’être heureux ? D’être ouvert aux autres ? De trouver la paix ?
La réponse est toute simple, mais très déconcertante. C’est de ne pas être soi. De se perdre. D’être écrasé. Et par là d’être coupé de la vie en nous. De nos ressources.
Evidemment être soi est une énigme.
Cela demande beaucoup d’attention.
Nous avons bien du mal à l’être.
Ces deux dernières années, je n’ai cessé de contempler et d’explorer le mythe de Narcisse qui me semble éclairer cette énigme, qui est bien l’énigme des énigmes.
Or étrangement, la figure de Narcisse qui dans toute l’histoire de l’Occident désigne l’innocence, la puissance du renouveau, l’acquiescement à la vie — c’est-à-dire ce qui permet d’être soi — , est devenue mortifère, synonyme de perversion et de faute.
C’est incompréhensible !
La route qui conduit au bonheur nous est ainsi interdite.
On l’identifie à l’égoïsme, au refus de l’autre.
Quelle désastreuse confusion.
C’est pourtant parce que je me rencontre, parce que j’ose être qui je suis, que je peux aimer et m’ouvrir aux autres et au monde.
Certainement pas en me sacrifiant, en me maltraitant, en me laissant maltraiter, en faisant semblant, en voulant être aimé, en me laissant être aliéné, méprisé…
Mais alors qu’est-ce qu’être narcissique ?
C’est tout simple : ne plus être étranger à soi !
A la vie en nous.
Ce mythe nous offre tant et tant de trésors.
C’est à les découvrir, ou à les redécouvrir, que je vous invite tout cet été.
Fabrice Midal Ecole Occidentale de Méditation