Toutefois, si l’environnement de la pratique zen est récapitulé dans une attitude intégrée et unifiée, il n’en est pas pour autant devenu caduc. Certes, la barque devient un fardeau lorsque l’autre rive est atteinte, mais l’illumination ne coïncide pas nécessairement avec la fin de toute ascèse. Souvent considéré comme le début de la voie plutôt que son aboutissement, le satori – first sight of Truth – exige, à l’inverse, d’être approfondi par une pratique continue et assidue. Plus l’expérience d’éveil est profonde, plus le besoin de pratiquer se fait ressentir, signe que zazen ne peut se réduire à une méthode. L’éveil ne se vit donc pas une fois pour toutes. Non seulement, il est possible de vivre plusieurs expériences d’éveil de différentes intensités, mais aussi, pour que de telles expériences ne se cristallisent pas en de simples souvenirs, le moine est appelé à revenir sur la montagne de temps à autre, afin que, autour de lui, se déploie à nouveau le « milieu » de sa pratique méditative. (…/…) » (Fabrice Blée).
Lung Ta Zen http://zemapprentimaitrezen.wordpress.com/