Skip to content Skip to navigation

Penser faire

Blog de : lungtazen

« Zazen.  Za peut être soit un verbe, soit un nom. Ainsi taza signifie « s’asseoir ». Il n’y a pas d’intention particulière autre que « juste s’asseoir ». L’énergie mise en jeu dans cette action de « juste s’asseoir » est très naturelle, il n’y a rien de forcé, rien de relâché. De toute façon, il ne faut pas s’occuper (se préoccuper, penser) du montant d’énergie à mettre en jeu lors d’une action, il faut juste la faire, il faut juste s’asseoir. Il s’agit de juste s’asseoir en maintenant simplement la colonne vertébrale droite. Ainsi, si on se prend à penser, voire même à rêver ou à dormir pendant zazen, on se plonge à nouveau dans l’action de redresser sa colonne vertébrale tout simplement, sans se préoccuper de comment on s’y replonge, du montant d’énergie avec lequel il faut s’y replonger, ni même du résultat. Une seule chose est importante : agir. Il est important de ne pas « gérer » son zazen car dès que nous gérons, au moment même où nous évaluons l’effort à mettre en jeu, nous ne sommes déjà plus dans l’action de juste s’asseoir.  Zazen est un état naturel. Donc tout ce qu’on fait pendant zazen doit être naturel. En particulier, respirer doit être naturel. Il n’y a rien de contrôlé, aucune volonté particulière, aucune intention. On ne cherche pas à obtenir quelque chose de spécial. Il est vrai qu’à force de pratiquer zazen, la respiration devient plus lente, mais ce processus se fait de façon naturelle, sans y penser, sans forcer la respiration à être telle que notre esprit voudrait qu’elle soit, c’est-à-dire lente. On dit souvent que penser à la respiration permet de ne pas rêver, de ne pas penser. Mais c’est remplacer une pensée par une autre pensée. Ça ne résout pas le problème. Le problème doit être résolu par nous-mêmes. C’est à nous de faire des efforts en ce sens. Personne d’autre que nous peut résoudre ce problème ni le Bouddha lui-même..

Gûdo Nishijima

 

Lung Ta Zen http://zemapprentimaitrezen.wordpress.com/