La personne qui s’engage sur la Voie de l’action commence par les exercices les plus simples, ce qui peut parfois exaspérer l’homme occidental. L’exercice sur la Voie n’est jamais assez simple. Valery écrit : « Il y a un art de marcher, un art de respirer ; il y a même un art de se taire. » Au cours de la pratique d’un exercice simple, la personne qui pratique est comme devant un miroir. Un miroir réfléchit exactement ce qui est devant lui. Ce qui fait qu’un exercice devient une réponse à l’injonction : « Connais-toi toi-même ! » Ce qu’apporte l’exercice, sur la Voie au projet socratique, c’est : « Connais-toi toi-même à l’instant. »
La personne qui s’engage sur la Voie de l’action devra se défaire de l’idée de construire soi-même. La pratique du zen n’est pas un système de construction de soi mais une Voie de libération du vrai soi-même. Il s’agit de se défaire de ce qu’on a construit afin de libérer celui qu’on est déjà au plus profond de l’être.
Le plus difficile, pour l’homme occidental qui aborde la Voie, c’est l’absence de raisonnement dans ce travail sur soi. Lorsque vous pratiquez un exercice, « glissez-vous dans le sentir », dit le maître zen. Souvent il ajoute, en souriant : « Ne pas réfléchir… sentir ! C’est difficile, n’est-ce pas ? »
Oui, au début de la pratique c’est difficile ; une bonne raison pour s’exercer. (Jacques CASTERMANE).
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