Avec la grippe porcine A/H1N1 on nous aura tout fait ! Alors que l'hémisphère sud n'était que modérément touché, notre premier ministre déclarait, sans raison valable, au début de l'été, que des millions de français seraient atteints à partir de septembre, allant jusqu'à évoquer un ralentissement de l'économie.
Alors justement, parlons-en un peu, de l'économie. Son ralentissement à cause de la grippe n'a pas touché grand monde. Au contraire, l'économie des laboratoires pharmaceutiques est en pleine forme.
Nos gouvernants, écoutant l'avis de commissions dans lesquelles participaient des représentants de l'industrie pharmaceutique, ont décidé de commander, dans l'urgence, donc cher, une centaine de millions de vaccins qui bien sûr n'ont pas été disponibles en septembre, période critique d'après François Fillon.
Les vaccins n'étaient pas là, mais de malades en septembre fort peu non plus... En septembre ce qui faisait beaucoup parler c'était la dangerosité des vaccins avec adjuvant. Le caractère inoffensif de ces vaccins n'est encore pas garanti à ce jour d'ailleurs.
Donc nous voilà avec 100 million de vaccins... Deux chacun environ. Pourquoi ? Parce qu'il était dit, il y a quelques mois, qu'il fallait deux vaccinations successives pour être protégés.
Seulement voilà, il est maintenant officiel qu'une seule vaccination suffit. Ce qui fait un bon stock qui nous reste sur les bras.
Au fait, cette grippe ? Fait-elle des dégâts ? Même pas... Bien sûr il y a eu environ 170 morts en France. Bien sûr c'est triste, mais c'est malgré tout moins de morts que ce que provoque une grippe hivernale ordinaire.
Alors voilà que les français, inquiets de la qualité des vaccins ne se font pas vacciner, et qu'en plus ils ont le culot de ne pas être malades...
Et notre gouvernement de se retrouver avec un stock de vaccins quasi entier, et contraint de commencer à le brader (difficilement...) 300 000 vendus au Qatar, négociations pour en vendre un ou deux millions ici ou là. On imagine notre président en avoir toujours quelques boites dans les poches et dire à ses homologues lors des visites officielles "Hé tu m'en prends un ou deux, ça me rendrait service, on aurait l'air un peu moins ...."
La grippe porcine A/H1N1 ne rend pas malade ? En fait si ! Mais pas de la façon dont on pensait. Elle ne s'en prend qu'à une petite frange de la population: les technocrates, et s'attaque à leur méninges.
Car il ne faut pas avoir toute sa tête pour foutre ainsi en l'air près d'un milliard d'euros qui auraient pu être beaucoup mieux utilisés ailleurs, à commencer par la santé publique.
L'opération "Grippe Porcine" n'est qu'une gigantesque gabegie de nos technocrates qui donnent à nouveau raison au très regretté Coluche: "Les technocrates ? Tu le donnes le Sahara, dans 5 ans ils faut qu'ils achètent leur sable ailleurs".
Ah j'oubliais! A/H1N1 a bien tué quelqu'un. Un de ces personnages obscurs, dont on ne parle jamais, mais dont la disparition est extrêmement douloureuse, et dont l'absence rappelle cruellement combien nous avions besoin de lui.
Il s'appelait : Bon Sens