Deux chercheurs de l'Université de Notre Dame en Indiana (Etats-Unis) ont mené une étude étonnante dont les résultats ne surprendront pas les visiteurs du Monde d'Omkar, j'en suis convaincu.
Pendant 10 semaines, les chercheurs ont expérimenté avec 110 volontaires âgés de 18 à 71 ans. La moitié des volontaires devait s'abstenir de tous mensonges pendant ces 10 semaines, mais avec droit d'éluder des questions ou de garder en eux leurs secrets. Les autres pouvaient conserver leur comportement habituel, c'est-à-dire mentir autant que bon leur semblait.
Chaque semaine, les 110 personnes étaient passées au détecteur de mensonges, puis une évaluation de leurs relations sociales et de leur santé physique et mentale était réalisée sous forme de questionnaires.
D'après les résultats de cette étude qui ont été dévoilés lors de la 120ème convention annuelle de l'American Psychological Association à Washington, les personnes racontant le plus de mensonges s'étaient davantage plaintes de mauvaise humeur, tensions et mélancolie, de maux de gorge et de migraines. À l'inverse, les volontaires s'étant abstenu de mensonges se sont sentis moins anxieux et moins déprimés et ont déclaré moins souffrir de maux de tête et de gorge.
D'après Anita Kelly, un des chercheurs : "cela prouve que nous pouvons volontairement et drastiquement réduire nos mensonges quotidiens et améliorer en contrepartie notre santé. [...] Quand on se rend compte qu'on ne ment pas, on se sent moins stressé et en harmonie avec ce qu'on est".
Les résultats de l'étude, ainsi que son protocole ont été controversés. Ainsi Le psychologue Robert Feldman de l'Université du Massachusetts se déclare même "un peu sceptique sur le fait que l'honnêteté améliore notre santé, mais d'un point de vue psychologique oui certainement".
Il existe donc des psychologues pour lesquels le lien intime entre physique et psychisme n'est pas une évidence. Mais cela est un autre sujet :-)