Le « bouddhisme » , les « bouddhistes » sont des termes occidentaux qui originellement ne doivent pas exister en orient. Au Tibet on parle de « nangpa » celui qui suit la voie interne. D’une manière générale on parle en orient des « fils et filles de Bouddha ». Utiliser le mot « bouddhisme » c’est prendre le risque d’en faire une doctrine figée où des enseignements précis viennent répondre à des contextes donnés. C’est un risque d’autant plus important que le bouddhisme a été enseigné au départ, et encore maintenant, sous forme de listes de préceptes, d’actions, de dogmes. Or le sûtra du coeur nous montre que tout cela peut être enfermement et que c’est dans la prise de conscience de notre interdépendance et de notre impermanence que nous pouvons vivre une vie libre, poser des actes concrets et adaptés à chaque situation, avec ouverture, conscience, responsabilité. Suivre la voie du Bouddha, c’est vouloir ne plus pratiquer les mêmes erreurs qui nous conduisent toujours aux mêmes souffrances, mais rester à l’écoute de la vie avec compassion et sans attachement.
Lung Ta Zen http://zemapprentimaitrezen.wordpress.com/