Utilisé comme solvant dans les pressings pour le nettoyage à sec, le perchloroéthylène (ou tétrachloroéthylène) est reconnu comme cancérigène probable (classe 2) par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Absorbé par inhalation, voie orale ou cutanée, il provoque nausées et vertiges, irrite les voies respiratoires, attaque le système nerveux, les reins et le foie, et peut s'avérer mortel dans certains cas.
Selon le Réseau Environnement Santé et l’association Générations Futures (ex-MDRGF), le recours à ce produit dans les pressings fait peser une lourde menace sur le personnel de ce secteur, exposé quotidiennement. De mulitples incidents ont déjà été recensés ces dernières années en France, à l’instar du dossier lié à Mme José-Anne Bernard. Décédée à 72 ans le 25 décembre 2009 à Nice, on invoque dans un premier temps une crise cardiaque. Mais une autopsie révèle un taux très élevé de perchloroéthylène dans son sang, ses urines et tous ses organes. Or, si Mme Bernard ne travaillait certes pas dans un pressing, elle habitait juste au-dessus et s’était plainte, de même que nombre d’autres copropriétaires, de très fortes émanations de perchloroéthylène.
Alors que la dangerosité du perchloroéthylène est connue depuis longtemps, les deux organisations estiment qu’il est du devoir des autorités d’interdire l’utilisation de ce produit dans les pressings. Cette réclamation est d'autant plus légitime que des alternatives existent, à l'instar du siloxane, un solvant dérivé du silicone et non toxique, adopté notamment par les pressings Sequoia.' Egalement utilisé pour dégraisser les métaux, le perchloroéthylène a été consommé à plus de 100 000 tonnes en Europe en 2001, selon l’INRS.