L’Union européenne doit se prononcer sur la question de l’étiquetage relatif à l’étourdissement des animaux abattus pour leur viande.
les experts scientifiques reconnaissent désormais la réalité des souffrances infligées aux animaux lors d’abattages rituels. Comme le relaie la Fédération vétérinaire européenne qui considère que « l’abattage des animaux sans étourdissement préalable est inacceptable en toute circonstance ». Un point de vue parfaitement légitime alors qu’une récente expertise scientifique sur la souffrance animale, émanant de l’INRA (1), note que la perte de conscience après l’égorgement est lente chez bon nombre d’animaux !
Ainsi, il y a plus de 30 ans, le Droit français, de même
qu’européen, édictait l’étourdissement préalable à l’abattage afin de limiter
les souffrances lors de la mise à mort. Toutefois, une dérogation fut accordée
aux abattages rituels israélite et musulman, lesquels n’incluent pas
d’insensibilisation, les animaux étant égorgés conscients.
Malheureusement, une permissivité croissante fait qu’aujourd’hui cette
exception en vient presque à se substituer à la règle. En France, elle concernerait
ainsi à l’heure actuelle plus de 50 % des ovins et s’appliquerait, d’une
manière générale, à des dizaines de millions d’animaux chaque année.
Outre la question de la souffrance infligée à l’animal, se pose également le droit d’information des consommateurs qui n’ont aucun moyen de savoir de quel mode d’abattage est issue la viande qu’ils consomment. Pour faire reconnaître ce droit fondamental, 11 organisations nationales de protection animale ont adressé une lettre ouverte, datée du 10 juin 2010, au président de la République, Nicolas Sarkozy afin que celui-ci prenne des mesures face à la généralisation de l’abattage rituel sans étourdissement.
Mais au moment de la coupe mondiale de football, personne ne semble s’intéresser à autre chose ! quel tristesse !
En effet, si les organisations signataires reconnaissent que « la liberté religieuse doit être respectée », elles admettent également la réciprocité de cette marque de respect et de reconnaissance. Au regard de quoi, les consommateurs rejetant ce mode d’abattage doivent être libres de choisir de consommer de la viande issue d’un abattage classique. Or, à l’heure actuelle, « aucun étiquetage n’est prévu pour les carcasses d’animaux abattus sans être étourdis qui rejoignent le circuit de distribution classique », incluant boucheries, grandes surfaces, cantines, restaurants etc. Ce manque de transparence des filières de production rend donc inaccessible pour le consommateur toute information relative à la traçabilité de la viande commercialisée.
Pourtant, d’après un sondage Ipsos, réalisé en décembre 2009, 72 % des Français se déclarent opposés à la dérogation permettant l’abattage d’animaux sans qu’ils soient étourdis.
La volonté de ces organisations de rétablir le droit élémentaire à l’information de tout consommateur semble bien légitime, d’autant que l’enjeu l’est tout autant dans la mesure où : « les motivations éthiques de ceux qui exigent l’insensibilisation des animaux ne sont pas respectées à l’égal des motifs davantage traditionnels que religieux de ceux qui la refusent ».
Deux poids, deux mesures…
La solution ne serait elle pas dans ce cas de ne plus manger de viande ?
J’avoue moi-même que si c’est la meilleure solution, elle est draconienne pour moi, habitué à manger de la viande depuis mon plus jeune âge, réduisons donc notre consommation au maximum de nos possibilités personnelles.
Le Dalaï Lama à qui des Lamas lui reprochaient d’avoir osé mangé de la viande lors d’une invitation dans un pays étranger leur répondit en souriant, outre la diplomatie, que c’était la « culture » essentielle du pays en question. Ses médecins lui recommandent actuellement d’en manger régulièrement pour palier son manque de fer.