Souvent sur ce blog, j'écris que la viande n'est en aucune façon une nourriture pour l'homme, mais qu'au contraire, elle est néfaste à sa santé, en dépit des idées reçues, hélas indéboulonnables.
Il y a un autre aspect sur lequel j'ai envie de revenir : les nuisances sur l'environnement. C'est un sujet sur lequel il y a énormément à dire. On pourrait par exemple discuter du gaspillage des ressources en eau potable. Dramatique...
Mais parlons du réchauffement climatique. Les vaches qui rotent et qui pètent sont un vrai problème pour le climat. Les bœufs et les porcs sont à eux seuls responsables de 14% des émissions des gaz à effet de serre. Mais il y a pire.
Le phénomène de pollution est accentué par le fait que nous importons une viande qui vient de loin : une étude publiée en 2012 montre que la consommation en Allemagne d'un kilo de bœuf provenant du Brésil occasionne l'émission de 335 kilos de dioxyde de carbone, soit l'équivalent de 1600 kilomètres de trajet en voiture. Si le même allemand consomme un kilo de viande produite dans son pays, l'émission de CO2 induite n'est plus que de 22 kilos, soit l'équivalent d'un trajet d'environ 110 kilomètres en voiture. Il faut noter que la méthode de calcul utilisée pour cette étude tient compte non seulement des émissions provenant de la production de nourriture, mais aussi de la superficie consacrée aux élevages, dans la mesure où celle-ci se fait au détriment de prairies naturelles et de zones forestières qui captent le carbone, contrairement aux terres agricoles cultivées intensément.
Changer nos habitudes alimentaires aurait donc un impact prépondérant sur l'environnement : si l'on remplace les bœufs par des poulets, on réduit les émissions de gaz à effets de serres à 90% Si l'on remplace les bœufs par des haricots, on réduit ces émissions nocives de 99%.
Les deux derniers paragraphes de ce billet sont tirés de l'ouvrage Nosteak d'Aymeric Caron aux éditions Fayard. Un livre dont je vous recommande très chaudement ;-) la lecture.