Bouddhisme Chán
Le Chán ? est la version chinoise du Zen
L’idéogramme Chán ? est d’abord composé de ? Shì qui a la signification de démontrer ou révéler et en même temps de tout ce qui est lié à l’esprit, et ensuite ? chán qui signifie une antique fourche paysanne et qui a aussi le sens de simple et unique.
? Shì peut être vu comme l’âme et la spiritualité, et ? chán comme la pratique martiale qui permet la libération. Au-dessus de l'antique fourche paysanne on voit deux bouches qui représentent les cris des paysans qui hurlent pour se donner le courage de se défendre avec leur outil devenu une arme. Chán serait donc aussi le combat spirituel contre l'injustice sociale.
Chán ? est à l’origine une phonétique sanscrite qui représente la méditation dans l’état de recueillement, mais les caractères chinois choisis pour cette définition représentent aussi bien la pratique bouddhiste du kung fu que l’union de l’âme et l’esprit.
Le Zen japonais (? même caractère) se distingue par le fait qu’il est devenu une discipline à part entière et que l’art martial y a été séparé au point qu’on n’imagine pas que cet art de méditation ait pu être créé en même temps que les arts martiaux du temple Shaolin.
Dans le Chán on ne donne aucune importance aux mots et la transmission se fait d’âme à âme. Il n’y a aucune véritable technique de posture si ce n’est que de s’assoir en lotus ou demi lotus, ou encore debout. Il n’y a pas de technique de respiration, mais juste une posture immobile et silencieuse.
Tout ce qui accompagne la pratique de la méditation fait partie du développement et chacun fera son beurre.
La seule chose à faire est de pratiquer l’immobilité.