Lorsque des pensées, des sensations, des perceptions surgissent, je ne me les approprie pas sous la forme de mes pensées, de mes sensations, de mes perceptions. Je ne les regarde pas non plus comme des pensées, des perceptions, des sensations impersonnelles qui s’agiteraient en moi ou devant moi. Je ne m’identifie pas à mes pensées et pourtant je n’en suis jamais séparé.Il ne s’agit pas non plus de se concentrer sur un objet ni de fixer l’esprit. Ce n’est pas plus observer l’émergence ou la disparition des pensées ni contempler le jeu du mental. Assis-là, nous ne sommes concentrés sur rien, nous n’observons rien. Demeurer dans l’ouvert ne relève ni d’une technique ni d’un exercice. Sautez par-dessus vos espérances. Alors, les pensées, les perceptions, les sensations seront elles-mêmes comme des joyaux transparents et chatoyants au cœur de la non-dualité. Soudainement, tout sera parfaitement unifié sans plus faire de distinction entre le corps et l’esprit, l’intérieur et l’extérieur, un sujet qui perçoit et un objet qui est perçu.
Eric Rommeluère.
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