Skip to content Skip to navigation

Mon frère est fils unique

Blog de : lungtazen

 

Le zen, comme je suppose toute voie du Mahayana, tout en ayant ses fondations dans la sagesse et la compassion développées dans le bouddhisme y ajoute une part de créativité importante dans la façon de vivre les préceptes au quotidien, un exemple marquant est donné dans le sûtra de Vimalakirti. Ainsi il n’est pas tant question d’aboutir à un état idéalisé quasi impossible à atteindre que d’être capable de vivre la vie telle qu’elle se présente et non pas tel qu’on souhaiterait qu’elle se réalise et c’est peut être cela cet état qui parait impossible et qu’on peut toutefois arriver à vivre. C’est pourquoi dans les textes zen japonais on trouve principalement des indications sur les situations ordinaires du quotidien (cuisiner, manger, dormir, faire ses ablutions, aller aux toilettes…). De la même manière il y a dans le zen le paradoxe de la transmission qui repose sur une connexion très intime avec le maître et doit déboucher sur l’expression de cette même créativité chez le disciple. Cela implique d’avoir une vraie relation amicale, au sens fort, avec cet ami de bien qu’est le maître, sans jamais l’idéaliser ou chercher à le reproduire mais tout en gardant vive la capacité à l’interroger et le questionner.

Hakuin enseignait que : « Là où il y a un questionnement complet, il y aura une expérience complète de l’éveil. »

Lung Ta Zen http://zemapprentimaitrezen.wordpress.com/