Étant éveillés, les bodhisattva montrent l’Enseignement/ le Réel quand ils enseignent que tous les dharma se situent dans l’espace, qu’ils ne sont ni venus ni partis, qu’ils sont tel l’espace qui n’est ni venu ni parti, ni façonné, ni effectué. L’espace ne dure pas…, il n’est ni produit ni arrêté. Ainsi en est-il de toutes choses : point de différenciations en elles, non plus que dans l’espace. Car la vacuité des choses ne va ni ne vient ; toutes choses demeurent dans la vacuité sans jamais la quitter ; elles résident dans le sans signe, sans prise en considération, sans tendances inconscientes, sans production, sans naissance, sans existence.
Mahâprajnâpâramitâsûtra.
Met ta conscience en repos, - connais le Soi ; il n’est ni objet de méditation, ni de concentration, ni de récitation.
Tout ce qui naît de la conscience a même nature que le possesseur de la conscience : les vagues sont-elles autres que l’eau ? La (nature) égale et unie (samatâ) du devenir est essentiellement identique à l’égalité de l’espace.
Dohakosa de Saraha, 62 et 72.
Ce que le sage doit réaliser dans la contemplation, c’est qu’il est en réalité, tel l’espace sans changement, absolu, sans désir, pur, éternel, libre de toute construction mentale.
Anangavajra, Prajnopâyaviviscayasiddhi, IV, La contemplation de la réalité.
O chef des mystiques, il n’y a pas une parcelle de dharma sans l’éveil parfait sans égal et en dehors de toute conception.
Pourquoi cela ? Parce que l’éveil possède la caractéristique de l’espace ; il n’y a pas la moindre parcelle de celui qui éveille ni de celui qui s’éveille.
Pourquoi cela ? Parce que l’éveil est sans caractéristiques. O chef des mystiques, il en est de même pour tous les dharma : ils sont sans caractéristiques et possèdent la caractéristique de l’espace…
…possédant la caractéristique de l’espace, le cœur est au dessus de toutes les conceptions différenciatrices. Pourquoi ? Parce que la nature propre de l’espace est celle du cœur et que la nature propre du cœur est celle de l’éveil. O chef des mystiques, en étant ainsi, le cœur, l’espace et l’éveil ne font qu’un.
Mahâvairocanasûtra.