C'est ce qu'a démontré le professeur Gérard Ailhaud de l'université de Nice-Sophia Antipolis. Ses travaux, effectués avec les laboratoires français du CNRS et de l'INRA, ont exposé 4 générations de souris à une alimentation présentant le même déséquilibre oméga-3 et 6 que l'alimentation de type occidental.
Les résultats montrent que la masse grasse des souris a augmenté au fil des générations, de même que des troubles tels que l'insulino-résistance qui est la première étape vers le développement du diabète de type 2 qui est le plus répandu. Sont apparus également des phénomènes d'inflammation impliqués dans l'obésité.
Le chercheur fait remarquer que dans les pays développés "la qualité, la nature des lipides a changé. Elle a été modifiée avec un accroissement des omégas 6 au détriment des omégas 3".
Et il ajoute: "L'augmentation des omégas 6 dans l'alimentation est liée à la chaîne alimentaire qui part des animaux de ferme. A l'herbe est très riche en oméga 3, mais pour des raisons de productivité les animaux ont été nourris en étable avec des tourteaux de maïs, riche en oméga 6. Dès le départ il y a un enrichissement en oméga 6 qui se retrouve dans les viandes"
Voici donc clairement pointé du doigt le problème que j'évoquais tout récemment dans mon billet de blog En finir avec les vaches qui rotent et qui pètent.
Dans ce billet de blog, je précisais que l'INRA recommandait l'introduction de graines de lins dans l'alimentation du bétail. Le professeur Ailhaud confirme: "L'introduction d'un peu de tourteaux de lin dans l'alimentation animale permet de rétablir l'équilibre oméga 6/oméga 3 dans les viandes et les laitages" d'où proviennent la moitié des lipides que nous consommons."
Ce que le professeur pourrait aussi suggérer, c'est de supprimer la viande de l'alimentation humaine et la réduction de la consommation des laitages. Comme j'aime à le dire et à le répéter, la viande n'est pas adaptée à l'organisme humain et est de fait un rien moins qu'un poison.
Quand je parle de poison, je parle de viande saine, provenant de bétail nourri de façon naturelle. Avec la viande d'élevage la situation est dramatiquement aggravée. Citons une dernière fois le professeur Ailhaud: " Le rapport oméga 6/oméga 3 a triplé ou quadruplé en quarante ans". On a atteint 15 fois plus d'oméga-6 (au lieu de 5 oméga-6 pour 1 oméga-3). "Aux Etats-Unis, ce rapport peut même atteindre 41 et dans le lait de femme américaine, il est passé de 6 à 18 maintenant".
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