Ne rigolez pas, l'affaire est vachement sérieuse :-) L’Environnemental Magazine (http://www.emagazine.com/) l'a d'ailleurs rappelé récemment: l'industrie du bétail produit plus de gaz à effet de serre que les transports. Et qui dit gaz à effet de serre dit réchauffement climatique. Dit autrement, quand vous avez un laitage ou un steak dans votre assiette non seulement vous, mais la planète entière en pâtit.
Le problème réside dans l'alimentation donnée au bétail d'élevage et qui est constituée essentiellement de maïs et de soja. Passons sur le fait que ceux-ci sont en général transgéniques car c'est un autre sujet. Ainsi si le maïs et le soja conviennent à l'homme (surtout le soja d'ailleurs) ce n'est pas le cas pour les ruminants qui comme leur nom l'indique ruminent. L'homme au cours de son processus de digestion produira du glucose à partir de cette nourriture. C'est différents pour ruminants. Pendant tout le temps de la rumination, environ 24 heures, cette nourriture fermente et produit de l'hydrogène, puis sous l'action des bactéries, cet hydrogène se transforme en méthane (CH4) qui est un puissant gaz à effet de serre, sans compter une perte d'environ 7% de l'énergie ingérée par l'animal.
C'est ce qu'avait déjà indiqué en 2008 l'INRA dans un document qui expliquait que la production de méthane est émise par l'animal à 95% par l'avant et 5% par l'arrière :-) Et aussi qu'un apport de 6% de lipide issue de graines de lin diminuait la production de méthane de 27 à 37%. Il est aujourd'hui question que l'INRA refasse une étude à plus grande échelle et c'est pourquoi ce sujet revient d'actualité.
Outre la production de méthane, on commence également à se rendre compte que les omégas 6 provenant de cette nourriture pour le bétail se retrouvent concentrés en excès dans la nourriture humaine et sont responsables de quantité de phénomène d'irritations débouchant souvent carrément sur de l'allergie. Mais cela aussi est un autre sujet.
Pour en revenir à nos ruminants, il est désormais admis qu'une alimentation à base d'herbes de printemps, de lin, de chanvre, de luzerne, de trèfle réduirait considérablement la production de gaz à effet de serre d'origine animale pour seulement un surcoût de 5% . Une alimentation à base de lin, de chanvre, de luzerne, de trèfle... autrement dit une alimentation naturelle....
On se demande quand même dans quel monde on vit... il faut des études scientifiques pour établir que la meilleure alimentation pour une vache est son alimentation naturelle... C'est l'occasion de rappeler que manger de la viande n'est pas l'alimentation naturelle de l'homme.
Autrement dit quand l'homme cessera de manger une nourriture qui ne lui convient pas, artificiellement engraissée, et génératrice de problèmes de santé, il y aura moins de vaches qui rotent et qui pètent et c'est toute la planète qui sera préservée :-)
Si les consommateurs ne changent pas leurs comportement alimentaires, il faudra bien continuer à produire ces énormes quantité de viande au moindre coût, alors on continuera à nourrir les vaches avec une nourriture aux mille répercussions (OGM, dégradation des sols, épuisement des ressource) et les vaches continuerons de roter et de péter et la planète continuera de se réchauffer, simplement pour que l'homme puisse continuer à s'empoisonner.
Agir contre la nature c'est détruire la nature et se détruire. J'en parlais récemment avec quelqu'un,qui après une intense et profonde réflexion m'a sorti l'inévitable: "oui tu as sans doute raison, mais il faut bien manger de la viande quand même!"... désespérant. Et pendant ce temps, les vaches continuent de roter et péter.
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