Le précédent éditorial nous a apporté en retour de très nombreuses réponses de soutien. Nous tenons à vous remercier pour ces témoignages et votre compréhension générale de la sonnette d'alarme que nous voulons tirer aujourd'hui. Nous sommes tous les acteurs de notre société et ce qui y est toléré est notre création tout autant que celle de nos dirigeants. Le fait que nous soyons tous plus ou moins conditionnés à voir des « sectes » partout est autant le fait des médias que de leurs lecteurs et spectateurs consentants. Nous savons que la création des boucs émissaires précède généralement des limitations des libertés individuelles dans nos sociétés (voir comment « le terrorisme » aux États-Unis a permis l'apparition de lois très restrictives). Le modèle de société qui tente de survivre malgré les signes de son déclin n'intéresse plus personne. Nous aspirons à un renouveau authentique. Mais nous participons à faire durer l'ancien modèle en jouant le jeu des boucs émissaires et de l'effrayante superficialité des médias. Notre monde est dépourvu de spiritualité et d’humanité et la France se veut la championne de cet « accomplissement ». Si nous voulons protéger nos libertés fondamentales et, en particulier, notre droit à envisager d'autres façons de vivre ensemble, nous devons nous réveiller et ne pas attendre que le changement vienne des autres.
Le CICNS est prêt à poursuivre sa tâche à condition que son action trouve un écho visible dans la population :
Nous vous invitons à ne plus utiliser le mot « secte » et à faire savoir pourquoi vous faites ce choix.
Nous vous invitons à affirmer plus clairement vos choix de vie, en famille et face à l'administration.
Nous vous invitons à défendre, selon le principe de la présomption d'innocence, tout groupe spirituel, thérapeutique ou éducatif qui serait violemment attaqué par les médias, même si vous ne les connaissez pas et à expliquer que vous le faites parce que vous remettez en question l'information telle qu'elle nous est diffusée aujourd'hui (une désinformation généralisée).
Bien sûr, nous ne suggérons pas de faire n'importe quoi ou de violer les lois essentielles qui protègent l'individu et notre société, mais de défendre nos orientations saines qui sont trop souvent méprisées et diffamées. Sans ces actes de notre part à tous, et bien d'autres dans le même esprit, nous ne parviendrons à rien de significatif pour notre société. André Tarassi, août 2013