Il existe une relation strictement proportionnelle entre le fait de
suivre des comportements quotidiens favorables à la santé et l'incidence de
cancer colorectal. Ce sont les résultats d'une étude danoise qui a suivi la
consommation de tabac et d'alcool de 50 000 personnes pendant près de 10 ans,
ainsi que l'alimentation, l'exercice physique et la masse graisseuse.
Les résultats de l'étude danoise "Diet, Cancer and Health Cohort
Study", une étude prospective sur plus de 50 000 personnes sans diagnostic
de cancer au départ, sont publiés dans le British Medical Journal du 26 Octobre
2010. Ils montrent clairement qu'un style de vie incluant 5 recommandations
favorables à la santé évite jusqu'à 37% des cancers colorectaux.
Les participants étaient situés sur une échelle représentant la qualité
potentielle de leur style de vie, graduée de 0 à 5 points. Ils obtenaient un
point pour chacun des comportements suivants : ne pas fumer, être physiquement
actifs au moins 30 minutes par jour, ou avoir un emploi avec une activité
manuelle légère (facteur) ou une activité manuelle intense (bûcheron), une
consommation d'alcool ? 7 verres / semaine pour les femmes et ? 14 verres /
semaine pour les hommes, un tour de taille
L'alimentation était supposée saine dès lors que la personne suivait les quatre
recommandations alimentaires suivantes : ? 600 g de fruits et légumes par jour,
? 500 g de viande rouge et de produits à base de viande par semaine, des fibres
alimentaires en proportion des calories consommées (?3 g/MJ) et ? 30% des
calories provenant des lipides.
Remarquons que dans l'ordre, les comportements les plus suivis sont l'activité
physique (80% des participants ont obtenu le point), la taille de l'abdomen
(76%), la consommation de tabac (64% étaient non fumeurs) et d'alcool (59%
correspondaient à la consommation jugée favorable). En revanche les critères
concernant l'alimentation n'étaient respectés par presque aucun des
participants (2%)
23% des cas de cancer colorectal, mais aussi 14% des cas de cancer du côlon, et
13% des cas de cancer rectal auraient pu être évités si tous les participants
avaient suivi les cinq recommandations, d'après les chercheurs.
Source : guerir.org