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Les anciens Égyptiens accordaient une grande importance aux questions relatives à la vie après la mort (du corpus). Le souhait le plus ardent était que le voyage de l’au-delà débouchât sur l’éternité. Pour y arriver, l’Égyptien devait se tourner résolument vers les actions qui plaisent aux dieux, et rejeter tout ce que les préceptes divins condamnent. Il adopte, pour ce faire, un discours structuré autour d’une succession de négations destinées à confirmer son innocence, les « confessions négatives ». (les confessions négatives)
Un passage du texte tardif, le Corpus Hermeticum, attribué à Hermès Trismégiste, que les Égyptiens connaissaient sous le nom de Thot, dieu de la sagesse, présente la signification symbolique de l’Égypte. Hermès, dans un dialogue avec son disciple, Asclépios, lui révèle : « Ignores-tu, ô Asclépios, que l’Égypte est l'image du ciel et qu'elle est la projection ici-bas de toute l'ordonnance des choses célestes ? L’Égypte est une image du ciel ou, pour l’exprimer plus clairement, en Égypte, toutes les opérations des pouvoirs qui gouvernent et agissent dans le ciel ont été transférées dans un lieu inférieur. Bien plus, pour dire toute la vérité, notre terre est le temple du cosmos dans son ensemble. » (Asclépios, 3.29, Corpus hermeticum) (l'archéoastronomie)
Le culte solaire en Égypte remonte quasiment à la nuit des temps. Et il influence très tôt l’architecture des monuments (tombes et temples). Ainsi la pyramide lisse (à partir du règne de Snéfrou, 4e dynastie) est un symbole solaire remarquable, illustration de la théologie solaire d’Héliopolis (la ville du soleil) et métaphore puissante du « benben », la pierre primordiale, vénérée à Héliopolis et « représentation » sur Terre du soleil. Si nous pouvons parler d’architecture solaire, quelle est-elle, comment évolue-t-elle ? Au Nouvel Empire, une des illustrations les plus parfaites en sera la cour solaire que nous allons aborder dans cette première partie. (l'architecture solaire)
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