Une nouvelle étude internationale vient d'être lancée pour étudier l'influence de l'alimentation sur le cancer du sein. Les spécialistes considèrent qu'après avoir fait de grands progrès du côté du dépistage, s'intéresser à la prévention avec l'alimentation est primordial. Ainsi Sophie Lelièvre une chercheuse normande devenue professeur à l'université de Purdue, dans l'Indiana (États-Unis) le dit clairement : "Après de très grands progrès dans le dépistage, il faut maintenant ouvrir d'urgence la piste de la prévention." Au cœur de cette prévention l'alimentation. Toutes les études ne sont pas, jusqu'à présent, parfaitement d'accord entre elles. "Certaines données sont même contradictoires. Une chose est sûre : tous les pays où l'on constate une rapide augmentation des cas ont connu un changement du comportement alimentaire." Explique-t-elle.
Mais même si les études n'ont pas encore tout dit, il y a des fondamentaux incontestables. Ainsi Sophie Lelièvre rappelle que la nourriture rapide, trop sucrée, trop grasse, toute la "malbouffe" en clair, fait des ravages en raison de l'obésité qu'elle provoque. "La glande mammaire est très sensible à la nutrition entre le début de la vie foetale et la puberté. L'alimentation de la mère, puis celle de l'enfant jouent donc un rôle essentiel."
Une exposition dès le jeune âge à cette malbouffe pourrait être l'une des explications à la précocité des cancers du sein.