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Interdiction des phtalates, parabènes et alkylphénols

Sans attendre les prochaines données scientifiques, les députés ont voté l’interdiction des phtalates, parabènes et alkylphénols. Tous ces produits sont classés cancérigènes et accusés d’être des perturbateurs endocriniens, aux effets toxiques sur la reproduction.

C’est en première lecture que cette proposition de loi a été votée à l’Assemblée nationale, avec 235 voix contre 222. Le texte précise bien que l’interdiction porte sur « la fabrication, l'importation, la vente ou l'offre de produits contenant des phtalates, des parabènes ou des al­kylphénols ».
 
L’objectif est de réduire, au nom du principe de précaution, l’exposition de la population à ces molécules potentiellement dangereuses et susceptibles de s’accumuler dans l’organisme. Non seulement phtalates, parabènes et alkylphénols sont des substances cancérigènes et mutagènes, mais elles sont également suspectées d’être des perturbateurs endocriniens.
 
Or ces substances sont omniprésentes dans notre environnement, dans les eaux de surface, les sols, les sédiments, les poussières, la pluie, mais aussi dans l'air des habitations.
 
Les phtalates, qui servent à ramollir les plastiques, entrent dans la composition de très nombreux produits plastiques (automobile, revêtements pour les sols et les murs, isolants des fils et câbles, matériaux médicaux - poches de sang, cathéters, accessoires pour enfants, emballages alimentaires) et autre cosmétique (vernis à ongles, désodorisants, laques pour cheveux, savons, shampooings, parfums, crèmes, biberons...).
 
Les parabènes, employés comme conservateurs, sont également retrouvés dans plus de 80% des produits cosmétiques (shampooings, crèmes, mousses à raser…). Enfin, les alkylphénols sont des agents émulsifiants utilisés dans les cosmétiques, les détergents et les désinfectants industriels ménagers ou médicaux.

Les industriels vont devoir trouver des molécules de substitution. Reste à espérer que celles-ci ne se révéleront pas tout autant nocives…
 
Les parabènes ont commencé à être substitués par des conservateurs naturels dans les produits bio. Quant au bisphénol A, il a déjà été interdit pour les biberons, souhaitons que l’interdiction s’étende rapidement à tous les emballages plastiques alimentaires.
 
Source : Proposition de loi de l’Assemblée nationale, http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion2738.asp, 4 mai 2011.

Source : guerir.org