La méditation n’est pas une activité mentale ou physique.
Être en méditation apporte une nouvelle façon de vivre d’instant en instant, un
mode de vie qui ne peut-être divisé en compartiments : du temps pour manger, du
temps pour les affaires, du temps pour méditer, et ainsi de suite.
Vous ne pouvez pas entrer ou sortir de la méditation, c’est le support de toute
activité…
Au début, il est important d’accepter la possibilité que notre nature réelle
soit la tranquillité, le silence.
Vous serez alors ouvert à une autre perspective.
Commencez à remarquer que, dès l’instant qu’un désir est satisfait, il y a un
moment fugitif sans désir, lorsqu’il ne reste plus de pensée. Ce moment libre
de désir est de même nature que le silence que vous êtes continuellement. C’est
une petite fenêtre à travers laquelle, si vous regardez, la lumière inonde
votre chambre pleine de pénombre.
La même tranquillité apparaît dans l’espace entre deux pensées ou lorsqu’une
action a été accomplie et qu’il n’y a rien à faire tout de suite après. Cette
tranquillité est accomplissement.
Dans la vie quotidienne, il y a des moments où le processus arrive tout
naturellement à un arrêt.
Mais ce n’est pas une absence de production.
Vous vous sentez dans la plénitude parce que la volonté n’a pas été impliquée.
Prenez note juste avant de vous endormir, lorsque le corps abandonne l’idée
d’être un corps. Il est comme le soleil couchant…
Jean KleinAucune position ne peut aider ou empêcher d’être dans la tranquillité, mais
comme le corps et le mental ne font qu’un, un corps détendu vous amène à un
mental tranquille.
Toute position qui est confortable est la bonne position.
Toute technique a pour but de stopper le mental. Mais en fait, elle engourdit
le mental en le fixant sur un objet. Le mental perd sa vivacité et sa subtilité
naturelles.
Ce n’est plus un mental ouvert. La méditation, ce n’est pas méditer sur quelque
chose. Vous concentrer sur un objet vous maintient prisonnier du connu.
La méditation appartient à l’inconnaissable…
Tout ce qui monte à la surface est conflit, crée, par le réflexe de se prendre
pour une fraction, une entité séparée. Lorsqu’il n’y a plus de centre de
référence, ces conflits montent comme des bulles du fond de l’océan et, ne
rencontrant aucun obstacle à la surface, ils disparaissent pour toujours dans
l’espace vide de votre présence.
Extraits de Qui suis-je ? La quête sacrée.
Commentaires
"Toute position qui est confortable est la bonne position." Ainsi qu'il est dit dans les Yoga-Sutras : Sthirasukhamäsanam (II - 46) Ferme et agréable devra être la posture.
Oui corps et mental sont liés. mais surtout corps, mental et souffle sont liés. Le lien mental-souffle étant de loin le plus fort. C'est pourquoi il est dit immédiatement après, toujours dans les Yoga Sutras, de maitriser le souffle: Tasminsati shâprashvâsayorgativichchhedah prânâyâmah (ii -49) L'asana étant accomplie, le pranayama est la brisure du cycle d'inspir-expir.
Et le souffle étant maîtrisé, arrêté, le mental qui est lié à lui si intimement est maîtrisé, stoppé. Alors il n'y a plus de pensée. Alors la nature réelle, le silence, est atteint :-)
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