L'évêque Bishoy, secrétaire du Saint-Synode de l'Eglise Copte, a déclaré, lors d'une récente réunion avec l'ambassadeur d'Egypte à Chypre, qu'il pensait que certains versets du Coran, contradictoires avec la foi chrétienne, avait été ajouté après la mort du prophète Mahomet, par l'un de ses successeurs.
Depuis les réactions sont vives. Chez les dirigeants chrétiens tout d'abord qui craignent des tensions communautaires, et bien sûr, dans les communautés islamiques, pour qui cette déclaration est un véritable blasphème, car pour les musulmans, l'intégralité du Coran est révélé, par l'archange Gabriel à Mahomet, sur une durée de 23 ans.
La polémique enfle en Egypte et le gouvernement s'est mêlé de l'affaire, par la voix de Salem Abdel Geleel, vice-ministre des Biens religieux, qui a déclaré dans un communiqué : "La foi des musulmans constitue une ligne rouge qui, en aucun cas, ne peut être discutée par un non-musulman."
Depuis, Bishoy a repris ses propos, en précisant "Ma question, qui était de savoir si des versets du Coran ont été insérés après la mort du prophète, ne constitue pas une critique. C’est simplement une question à propos d’un certain verset qui, je crois, est en contradiction avec la foi chrétienne. Je ne comprends pas comment cela a pu se transformer en une critique contre l’islam.
Puis il a présenté ses excuses au peuple musulman : “Je suis vraiment désolé que les sentiments de nos frères musulmans aient été blessés”.