C'est à Mes Aynal exactement que cela se passe. Mes Aynal est un gisement de cuivre exceptionnel, sans doute le deuxième le plus important du monde et la concession a été cédée aux chinois en 2007. Mais voilà que les chinois qui se fraient un chemin entre tirs de roquette et mines artisanales vont devoir patienter pour assouvir leur soif de matières premières.
En effet, et pas très loin d'un autre sanctuaire bouddhique découvert en 209 (Tepe Gol Hamid), les archéologues y exhument depuis le printemps de cette année un monastère bouddhiste qui daterait du IVe ou Ve siècles. Deux cent cinquante statues ont été déterrées jusqu'à présent, et cela ne devrait pas s'arrêter de sitôt.
Car plus les fouilles avancent et plus l'on s'aperçoit qu'au delà d'un simple monastère le site révèle une cité fastueuse, solidement fortifiée. Ainsi le bouddhisme n'en finit pas de remonter à la surface d'une pays qu'il a traversé en allant de l'Inde vers la Chine. N'en déplaise aux Talibans qui, au pouvoir en 2001, ont fait dynamiter les deux bouddhas géants de Bamiyan (Afghanistan central), pensant ainsi effacer définitivement l'hérésie...