Il s'agit d'un projet dont le but est de préserver la plus grande collection de graines et un jour peut-être, de sauver l'humanité d'une catastrophe. « Plus de 7.000 espèces végétales ont été utilisées dans l'alimentation de l'homme mais l'agriculture moderne n'en exploite que 150 et seulement 10 % d'entre elles constituent actuellement la source principale des aliments végétaux consommés par la population mondiale, tels que le blé, le maïs, le soja ou le riz commun, dont il existe pourtant plus de 100.000 variétés. Cette dépendance met l'humanité dans un état de fragilité extrême », explique Grethe Helene Evjen, responsable du projet au ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation norvégien.
Le site, dont la construction a coûté 5.5 millions d'euros, est creusé dans le grès du mont Spitzberg, à environ 1000 km du pôle nord, à l'écart de la zone sismique arctique et de l'éventuelle montée des eaux. Derrière les 120 mètres de ce blindage de roche naturel, ce sont 1,5 milliard de graines, soit 3 millions d'échantillons différents, qui sont précieusement conservées.