Skip to content Skip to navigation

Manier le sabre et servir le thé pour diriger le Japon

Le Japon effectue un retour à ses sources. Ainsi il est désormais dit que pouvoir marcher 100 kilomètres en 24 heures, savoir manier le sabre comme un samouraï et maîtriser le rituel de la cérémonie du thé sont quelques-unes des conditions exigées pour les futurs dirigeants japonais.

Ou du moins, ce sont des conditions imposées par l'Institut Matsushita de l'Administration et du Management à ses étudiants, dont une trentaine ont rejoint les bancs du Parlement depuis les années 80, parmi lesquels le ministre actuel des Finances, Yoshihiko Noda.

En effet, cet institut s'est fixé pour objectif de former les dirigeants de demain en se démarquant des universités d'élite japonaises qui dispensent un enseignement largement copié sur l'Occident.

Ainsi les étudiants doivent y suivre une discipline quasi-monacale rythmée par des pratiques japonaises ancestrales qui, selon l'institut,  procurent une force intérieure et une stabilité mentale essentielles à l'exercice de hautes fonctions.

Parmi ses 242 diplômés, plus d'une centaine font actuellement de la politique, dont le télégénique ministre des Transports Seiji Maehara, 48 ans, une des étoiles montantes du Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche) au pouvoir depuis septembre 2009.

Yutaka Kumagai, 34 ans, diplômé il y a quelques années, affirme que l'enseignement dispensé à l'institut lui a donné la force de se présenter dimanche aux élections sénatoriales.

«Ce que j'ai appris à Matsushita a eu une influence sur toutes mes activités politiques et a modelé mes ambitions», dit-il d'une voix enrouée après une journée de discours et de slogans scandés dans les rues pour convaincre les électeurs.

«Les traditions japonaises de méditation, d'arts martiaux, de cérémonie du thé contribuent à forger l'autodiscipline, la vertu, le contrôle de soi», estime-t-il.

«Ce qui est nécessaire en politique, c'est le concept de vertu. Aujourd'hui, les gens n'ont plus confiance dans la politique car les politiciens déballent des discours sans consistance», poursuit-il.

Source : http://www.cyberpresse.ca