L'état monastique autonome de la Sainte-Montagne. Voilà comment se nomme elle-même la république monastique du mont Athos en Grèce. Une "république" qui bénéficie d'un statut d'autonomie comparable aux "périphéries" c'est à dire les régions administratives grecques. Dans cette république monastique religieuses, les femmes sont rigoureusement interdites. Une interdiction qui est poussée loin car même les femelles de toutes espèces animales, à l'exception des poules, sont également interdites...
Les femmes et les femelles, mais pas l'argent... Ainsi les scandales impliquant les popes du mont Athos vont bon train en ce moment.
Le dernier en date, sur lequel enquête le parquet d'Athènes, concerne la vente d’un terrain de grande valeur situé sur le littoral près d’Athènes, situé en bord de mer dans la très chic station balnéaire de Vouliagmeni, pour 14 millions d’euros. Or ce terrain a été revendu dès le lendemain à trois sociétés offshore pour 15,5 millions d’euros. Le parquet d’Athènes a ouvert une enquête sur la transaction.
Autre scandale révélé il y a quelques jours: 2,58 milliards d’euros de cotisations sociales d’une école prestigieuse, dont le président d’honneur est le primat d’Athènes, l’archevêque Ieronymos II ,n'ont pas été versés dans les différentes caisses de ses employés.
Dans ce contexte, l’Église grecque qui refuse de payer ses impôts revus à la hausse par le ministre des finances, fait de plus en plus gronder la population. Une grogne que l'on comprends 'autant plus aisément que le salaire des prêtres coûte 350 millions d’euros par an au gouvernement, car il n’y a pas de séparation entre l’Église et l’État.
Il est vrai d'un autre côté que l’église grecque a consacré 100 millions d’euros l’an dernier à des actions caritatives qu'elle soutient 750 fondations ecclésiastiques au service des citoyens.
"Si nous avions moins de moyens, notre action philanthropique serait menacée" explique-t-elle pour sa défense.