Trois ans de prison assortis de travaux forcés. Voilà ce qu'il va en coûter à un égyptien pour des propos publiés sur Facebook. Samedi dernier, Ayman Yousser Mansour, c'est son nom, a été reconn par le tribunal coupable d'avoir "intentionnellement insulté, attaqué et tourné en ridicule la dignité de la religion islamique" par des propos "visant le noble Coran, la vraie religion islamique, le prophète de l'islam et les musulmans, d'une manière calomnieuse." Facebook... je croyais que le réseau social avait été un vecteur du printemps arabe en Egypte. De la liberté d'expression. Qu'est-ce qui se passe ?
Heba Morayef, une chercheuse de l'organisation Human Rights Watch (HWR), commente ainsi l'événement. "La condamnation de M. Mansour est encore une nouvelle violation de la liberté d'expression en Egypte, où l'armée est chargée d'assurer la transition démocratique. C'est très grave." Heba Morayef rappelle que les organisations de défense des droits de l'Homme demandent depuis longtemps le retrait de la loi " en vertu de laquelle M. Mansour a été condamné.