De plus en plus d'antibiotiques sont devenus inefficaces, en raison de la mutation des bactéries contre lesquelles elles sont censées lutter. Le phénomène s'appelle antibiorésistance et inquiète, car l'humanité risque à cause de cela de se retrouver sans protection.
Mais comme bien souvent des ressources se trouvent dans la nature. Ainsi, Adnane Remmal, professeur en biologie à l'université de Fès, a découvert un moyen pour redonner de l'efficacité aux antibiotiques.
Adnane Remmal part d'une observation simple, mais sage : dans son pays le Maroc, la tradition préconise l'usage des plantes aromatiques pour se soigner. Considérant que sa tradition a une valeur et que les plantes aromatiques sont riches en huiles essentielles.
Il étudie alors les principes actifs, les molécules qui font le travail, dans ces huiles essentielles. Et il découvre ceci :
Un antibiotique fonctionne comme une clé qui ouvre une serrure. Si la bactérie mute, la serrure a changé, la clé ne sert plus à rien. Les principes actifs des huiles essentielles, eux, sont comme un gros marteau qui casse la porte.
Alors l'antibiotique peut agir avec un maximum d'efficacité sur la bactérie.
Une belle découverte qui a valu Adnane Remmal de remporter le prix du public de l'Inventeur européen 2017.
Les essais cliniques sont en cours, et si tout va bien, les antibiotiques boostées aux huiles essentielles arriveront bientôt sur le marché.