Les dix premières lignes du livre :
"Le zen est l’expérience de l’inconnu. Et devant l’inconnu, le plus souvent, le langage défaille. Pourtant, il nous faut bien oser la parole, la creuser. Il ne s’agit pas simplement d’arranger des mots, de les combiner entre eux, que leur musicalité plaise au lecteur, que ses connaissances s’approfondissent, ou tout simplement qu’il en comprenne le sens. Non, l’enjeu est tout autre : comment puis-je réellement parler de l’éveil ? Ou mieux : comment puis-je laisser l’éveil me parler ? Me bouleverser jusqu’à me secouer de part en part. Oui, l’enjeu est là, ressentir jusqu’au tréfonds de soi comme l’éveil m’invite à m’éveiller." (p. 11).
La quatrième de couverture :
Le maître zen Yaoshan Weiyan écrivit le caractère « bouddha » et demanda à son disciple Daowu : “Quel est ce caractère ?” Daowu répondit : “bouddha”. Le maître dit : “Quel bavard tu fais !” De ces paroles vives et déroutantes des anciens maîtres zen, Éric Rommeluère, lui-même enseignant zen, régale son lecteur. Mais c’est pour le convier à entrer, page après page, dans un langage moderne, original et surprenant, souvent paradoxal, au cœur de l’expérience fondamentale du bouddhisme : l’éveil. Celui-ci est, contrairement à une vision trop passive partagée en Occident, audace de vivre, audace d’aimer, audace de grandir. Oui, les bouddhas naissent dans le feu : la maxime a toujours été pour ces maîtres zen une invitation à s’engager dans le feu bouillonnant de la vie.
Auteur: Eric Rommeluère
Editions du Seuil