L'année 2010 met à mal
le cliché d'une Grande-Bretagne verdoyante, où les averses ne sont pas rares.
Ainsi, cette année, le déficit de pluviométrie y est exceptionnel et record
pour les six premiers mois, depuis plus de 80 ans. Avec un cumul de 356,8 mm de
pluie de janvier à fin juin, on est loin des 511,7 mm de moyenne sur la période
1971-2000. Il faut remonter à 1929 pour trouver un premier semestre plus sec
(275,7 mm de pluies).
Par rapport à cette époque, la demande en eau s'est évidemment considérablement
accrue avec la forte hausse de la population et des besoins industriels et
agricoles croissants. En conséquence, le niveau des nappes phréatiques et
autres réserves d'eau douce est exceptionnellement bas, avec des taux de
remplissage qui peuvent être de seulement 50 % dans les régions les plus
touchées.
Si la côte occidentale du pays est la plus concernée, notamment le Nord-Ouest,
la situation du comté de Cumbrie est paradoxale. Cette région a en effet fait
partie des zones inondées il y a quelques mois. Or, si les niveaux de
pluviométrie actuels perdurent, elle devrait connaître prochainement une
restriction des usages de l'eau, ses ressources alimentant des millions de
foyers, dont la ville de Manchester.