Les Textes des pyramides constituent le recueil de textes religieux le plus ancien connu et complet qui nous soit parvenu. Il apparaît subitement à la fin de la 5e dynastie (vers 2400 av. JC) sans être totalement figé. D’une complexité remarquable, ces Textes servent de générateurs de vie éternelle dans l’au-delà. Car la mort n’est pas une fin en soie pour les anciens Egyptiens, même si les pharaons sont les seuls à en bénéficier. Mais, ces Textes sont remarquables pour une autre raison : une organisation spatiale dans la pyramide qui répond à un parcours du mort vers la lumière et à une théologie hiérarchisée.
Quand nous visitons la pyramide de Téti à Saqqarah, l’unique pyramide à textes ouverte au public, on admire sans réellement comprendre des centaines de colonnes de textes gravées et peintes. Tout juste si le guide précise qu’il s’agit de formules pour que le roi revive après la mort dans le monde de l’au-delà. L’architecture et l’agencement des salles funéraires de la pyramide du roi répondent à des critères bien précis. Et les textes, composés de chapitres, sont placés à des endroits précis : tel mur de telle salle pour tels chapitres. C’est ce que l’on appelle l’organisation (ou agencement) spatiale des textes des pyramides (TdP).
Les égyptologues distinguent dans les Textes trois catégories de formules :
- - formules de résurrection
- - formules magiques (repousser les mauvais esprits, l’adversaire…)
- - formules d’offrandes rituelles
Les Textes se composent de formules (que l’on pourrait comparer à des paragraphes) et ces formules sont regroupés dans un chapitre.
A paraitre dans Pharaon Magazine n°3 - 23 octobre 2010
François Tonic