Le thème géomantique est une étonnante source d'informations et si tous les auteurs ne s'entendent pas sur les attributions et les placements des « maisons », nombreux sont ceux qui prennent en comptent des géométries inhérentes au thème.
La « voie du point » fait l'unanimité chez bien des auteurs sérieux, en effet la circulation du « point de tête » souligne parfois plus que les passations une circulation de lecture fluide pour l'interprétation du thème géomantique, et indique instantanément sa simplicité ou sa complexité. Une passation (répétition d'une figure) dans le tribunal et dans la voie du point prendra donc d'autant plus d'importance, et la voie du point ainsi priviligiée pourra servir d'axe solide à l'interprétation du thème.
Une pratique moins courante mais tout de même assez répandue est l'interprétation du « point de l'intention ». Ce point est censé souligner la maison non dîte de la question, la préoccupation refoulée ou inconsciente du consultant.
Déterminer un point de l'intention est indéniablement un atout important dans l'interprétation du thème géomantique, hélas les méthodologies pour l'obtenir sont souvent très imprécises.
Une méthode qu'on retrouve souvent pour définir le point de l'intention consiste à comptabiliser les rangs impairs des 12 maisons et d'en retenir le reste de la division par douze (ou douze si ce reste est nul, car la vraie méthode consiste en fait à soustraire 12 jusqu'à ce que le résultat soit inférieur OU égal à douze). Las cette méthode est tout à fait inadaptée : en effet on obtiendra toujours un résultat pair ! Le point de l'intention finissant par se retrouver dans les maisons 2,4,6,8,10 ou 12 et jamais 1,3,5,7,9,11... avec en outre une répartition statistique tout à fait typique en cloche inversée (les maisons « extrêmes » ayant 20 fois plus de chances d'être calculées). Malheureusement les auteurs qui proposent cette méthode ne l'ont sans doute pas expérimentée ni questionnée puisque dans le cadre d'une pratique répétée cela devient assez évident.
Une excellente alternative à cette méthode a été proposée par Bequart et Duval qui - outre leur fidélité à certains excès de Dom Neroman - ont proposé dans leur ouvrage « La Voie du Point » de nombreuses idées très intéressantes pour le montage et l'interprétation du thème géomantique. Il faut noter que la finalité de ce calcul chez Béquart et Duval n'est pas destiné exactement à calculer le « point de l'intention » mais à déterminer l'attribution des maisons (dans la tradition de Dom Neroman).
La méthode proposée est au lieu de comptabiliser des points impairs dans les figures, de tirer une ligne supplémentaire de traits comme ceux dessinés pour obtenir les figures, d'en soustraire 12 autant de fois qu'il sera nécessaire pour obtenir un nombre entre 1 et 12.
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Dans la pratique on dénombre les traits par deux comme pour déterminer la parité d'une ligne :
|-||-||-||-||-||-||-||-||-||-||-||-||-||-||-||-||-||-||-||-||
puis sur ce résultat on rassemble ces groupes à nouveau par 3
(|-||-||-|) (|-||-||-|) (|-||-||-|) (|-||-||-|) (|-||-||-|) (|-||-||-|) |-| |-| |
puis ces super-groupes de 3x2 à nouveau par deux
(|-||-||-|)(|-||-||-|) (|-||-||-|) (|-||-||-|) (|-||-||-|) (|-||-||-|) |-| |-| |
ce qui évite de faire un décompte fastidieux (dans l'exemple ci-dessus on obtient donc 2 + 2 + 1 = maison V ).
On peut ainsi attribuer avec une répartition appropriée le point de l'intention à une des maisons du thème.