Vu sur le site de l'Université de Californie à San Francisco (UCSF). Outre-Atlantique, les expériences sont de plus en plus nombreuses à être menées pour juger des bienfaits de la méditation dans les milieux scolaires. Mais si, la plupart du temps, il s'agit de stabiliser les élèves afin de les rendre plus réceptifs aux enseignements des professeurs et ainsi améliorer leur apprentissage scolaire, l'expérience qui a été menée à l'UCSF vise elle, à aider les professeurs dans leur travail quotidien.
L'expérience a été conduite dans le cadre d'un partenariat entre spécialistes des émotions et spécialistes de la méditation bouddhiste. 82 professeurs, âgés de 25 à 60 ans y ont participé. Aucun d'eux n'avait la moindre connaissance dans ce domaine auparavant. Les méditations pratiquées étaient : la méditation concentrée sur une sensation, la prise de conscience d'une partie de son corps, la méditation centrée sur l'empathie et la connaissance de l'autre, ceci pendant un programme de 42 heures réparties sur 8 semaines.
Si le travail de méditation semble rudimentaire, les résultats n'en sont pas moins édifiants. Ceux qui y ont participé déclarent avoir constaté une diminution du sentiment de déprime, une meilleure gestion des émotions, et moins de stress. Autant de facteurs qui sont cruciaux dans le monde de l'enseignement. Les résultats s'étendent au-delà, car les participants ont aussi déclaré avoir de meilleures relations avec leur conjoint grâce à la méditation. Certains ont même dit avoir ressenti les bienfaits de cette expérience jusqu'à 5 mois après qu'elle ait pris fin.
Bravo à l'UCSF donc pour cette expérience. Mais il est à regretter le retard de la France dans ce domaine. C'est plus qu'un retard d'ailleurs, puisque rien n'est fait.
Quand, en 2012, David Lynch a voulu proposer des expérimentations de Méditation Transcendentale (dont il est un fervent prosélyte) à l'Education Nationale, en insistant sur le fait que la Méditation Transcendantale est susceptible de réduire les tensions, l’anxiété, la dépression, ainsi que l'usage d’alcool et de drogues, il s'est tout simplement fait éconduire. Il aurait été plus intelligent de conduire une expérience dans un lycée pilote.7
On pourrait faire la même remarque en ce qui concerne la médecine, la psychiatrie et la psychologie françaises, au niveau institutionnel. Mais, fort heureusement, des esprits éclairés et avant-gardistes comme notre ami Nicolas D'Inca, conduisent des travaux pour apporter tant aux patients qu'aux praticiens par la méditation.
Source : www.ucsf.edu