La mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires, Miviludes de son petit nom, a annoncé aujourd'hui qu'une modification de la loi relative aux dérives sectaires, effectuée le 12 mai dernier, ne permet plus à la justice de dissoudre une secte pour escroquerie.
Miviludes s'est déclarée être « consternée » et redoute que cette modification législative, « intervenue sans débat », ne réduise à néant les charges retenues contre l'Eglise de Scientologie.
En effet, le 15 juin dernier, à l'ouverture du procès contre la Scientologie, le ministère public en avait requis la dissolution pour escroquerie en bande organisée, estimant que "la Scientologie avait usé de "manœuvres frauduleuses successives" de manière "consciente et planifiée".
Du côté de la partie civile, l'émotion est très vive. Maitre Olivier Morice, dans un courrier adressé au ministre de la justice, Mme Michèle Alliot Marie, dénonce la modification de la loi: "Nous n'avons trouvé, à ce jour, aucune motivation légitime à la suppression de ce texte intervenu en catimini et d'application immédiate", argue l'avocat qui se déclare être "scandalisé".
Alors que le verdit de ce procès devait être rendu le 25 octobre, il est clair que cette modification de la loi est une aubaine pour la Scientologie. Tellement même qu'on n'arrive pas à convaincre que ça soit un hasard…
Affaire à suivre.